Les producteurs de fruits ne se sentent plus seuls. Sur les réseaux sociaux, les marques de soutien se multiplient. « Ca fait tellement d’années que j’envie le chauvinisme à la française. Ca me fait chaud au cœur de voir cette mobilisation », commente Pierre-Marie Laduron, un Warsagien indirectement touché par l’embargo russe. « Personnellement, je ne produits que du biologique. Je ne suis donc pas dans la même situation que la plupart des fruiticulteurs de notre belle région. Et pourtant, mes fruits courent également un risque. En effet, tout est une question d’offre et de demande. Les fruiticulteurs qui ne peuvent plus envoyer leurs pommes et leurs poires en Russie vont se retrouver avec un large stock chez eux. Malheureusement, il leur sera difficile de trouver de nouveaux marchés sur quelques semaines de temps. Bref, pour réussir à se débarrasser de leurs produits invendus, certains seront contraints de brader leurs prix. Je devrai plus que probablement en faire de même. Car je ne pense pas que les Belges vont soudain manger deux fois plus de pommes et de poires ».